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Cyberminimalisme - Face au tout-numérique, reconquérir du temps, de la liberté et du bien-être

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Couverture du livre "Cyberminimalisme"

Caractéristiques
Auteur Karine Mauvilly
Éditeur Seuil
Collection Anthropocène (Sciences humaines - Essais)
Date de parution 07/02/2019
Langue FR
Nombre de pages 240
Format 14 x 19 cm
EAN 978-2021402612
ISBN 2021402614
Page Web (éditeur) Cyberminimalisme


Présentation par l'éditeur

Nous ne sommes pas condamnés à crouler sous les datas et à obéir à des logiciels.

La vie numérisée qui s’impose de plus en plus à nous porte gravement atteinte à l’environnement ; des multinationales high-tech pratiquent le vol de données et la captation d’attention ; nos capacités naturelles d’orientation, de mémoire ou d’empathie sont affectées. Face à ce projet de société digitale peu humaniste, le cyberminimalisme propose une reconquête de notre pouvoir de décision en tant qu’humains et citoyens face aux machines.

Au travail, en famille, entre amis, pour nos loisirs ou dans le choix de nos équipements, l’auteure préconise un mode de vie moins numérisé. Le cyberminimalisme n’est pas la cyberabstinence, c’est une reprise de contrôle, tantôt par l’évitement numérique, tantôt par la maîtrise informatique. Préparez-vous à acheter du numérique d’occasion, à adopter des logiciels libres, à profiter de la vie sans poster sur les réseaux sociaux, à agrandir votre zone non numérique. Et comme la liberté se construit dès l’enfance : pas de téléphone portable avant 15 ans !


L'auteur

Karine Mauvilly est essayiste. Formée en droit et en sciences politiques, elle a été journaliste et enseignante. En 2016, elle a cosigné « Le Désastre de l’école numérique ». Plaidoyer pour une école sans écrans avec Philippe Bihouix (Seuil).


Table des matières

  • Introduction – Il n’y a pas de fatalité technologique
  • 1. L’équipement cyberminimaliste
  • 2. Pas de téléphone portable avant 15 ans
  • 4. Cyberminimalisme au travail
  • 5. Achats et loisirs cyberminimaliste
  • Conclusion – Que faire collectivement ?


Notes de lecture

Introduction – Il n’y a pas de fatalité technologique

Pour Karine Mauvilly, le « Cyberminimalisme », est une démarche qu’elle propose de mettre en œuvre selon 7 principes :

1. Le minimum d’objets connectés, achetés d’occasion.
2. Pas de téléphone portable avant 15 ans.
3. Refuser de se laisser remplacer par des logiciels.
4. Fournir le minimum de données.
5. Vivre sa vie sans l’enregistrer.
6. Pratiquer la cyberpolitesse.
7. Ne pas agir seul.

Les avantages du cyberminimalisme :
⇒ Temps gagné
⇒ Bien-être augmenté
⇒ Efficacité retrouvée
⇒ Liberté retrouvée
⇒ Environnement protégé

Liberté retrouvée

L’étudiant autrichien Max Schrems a réussi à obtenir les données archivées sous son nom chez Facebook : 1 222 pages d’échanges et de données de navigation, en trois ans de présence peu active sur le réseau :

En utilisant ces services un court instant, vous avez une fiche plus détaillée que la CIA, le FBI ou la Stasi n’en ont jamais eue sur une personne normale. Le bouton « effacer » ne fait que masquer les informations pour vous, mais n’importe qui chez Facebook ou dans une agence gouvernementale peut les restaurer et les voir. 1)

Pourquoi continuer à mettre sur pied un coûteux système de surveillance ciblée quand des entreprises du Net ou des opérateurs téléphoniques peuvent fournir des données extrêmement précises sur les individus – et le font ? Aujourd’hui il est « beaucoup plus facile pour les services de renseignements d’aller frapper à cinq portes – les Gafam – que d’aller frapper à des milliers de portes ». 2)

Depuis 2001, les « politiques de confidentialité » des géants du Net visent avant tout à nous informer de l’étendue des renoncements à notre vie privée. […]

Introduction – Il n’y a pas de fatalité technologique – Pages 31 & 32


3. La communication cyberminimaliste

Quitter Facebook ?

Des chercheurs ont voulu tester le sentiment de bien-être lié à la fréquentation de Facebook – et à l’arrêt de sa fréquentation. En 2015, 1 095 personnes séparées en deux groupes se sont prêtées à l’expérience au Danemark, un groupe délaissant Facebook pendant une semaine, un autre continuant de l’utiliser. L’étude a montré que l’abandon de Facebook avait eu un effet positif sur le sentiment de satisfaction des participants (life satisfaction) et sur leur humeur, devenue plus positive. L’effet d’amélioration a été d’autant plus fort que les participants appartenaient à l’une de ces trois catégories : gros utilisateurs du réseau, utilisateurs passifs (qui ne font que scroller), personnes envieuses. 3)

Mais une étude de 2018, portant sur 138 participants, est en partie contradictoire. D’après cette étude, couper avec Facebook pendant 5 jours diminuerait aussi la life satisfaction, du fait de la déconnexion sociale mal vécue. Avoir l’impression que « tout le monde » est resté sur le réseau sauf soi créée chez les participants à cette étude un sentiment négatif, malgré un niveau de stress plus faible… 4)

Qu’en conclure ? Rien, à part peut-être s’amuser de cette remarque d’un chroniqueur radio qui m’apparaît d’autant plus juste que j’ai vécu ce dont il parle :

Il y a un mois, Facebook a censuré une jolie photo de Mireille Darc aux seins nus que j’avais postée en son hommage. J’ai alors supprimé ma page Facebook. Si je vous parle de ce non-événement, ce n’est pas pour me glorifier d’un acte qui ne demande aucun courage, mais pour vous décrire ce qui se passe quand, comme moi, on arrête d’être sur les réseaux sociaux : RIEN. Il ne se passe rien. 5)

3. La communication cyberminimaliste – Pages 133 & 134

Suite à rédiger…


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Voir aussi :



Pages dans la catégorie :

1)
Source citée : Documentaire de Cullen Hoback, Terms and conditions May Apply, 2016 ; sorti en DVD en français sous le titre « Les nouveaux loups du Web ».
2)
Source citée : Pierre-Yves Gosset, membre de l’association Framasoft, interviewé dans « Les dimanches de la connaissance », bonus au DVD « Les nouveaux loups du Web ».
3)
Source citée : M. Trombolt, « The Facebook experiment : Quitting Facebook leads to higher levels of well-being », Cyberpsychology, Behavior and Social Networking, 19-11, novembre 2016.
4)
Source citée : Eric J. Vanman, Rosemary Baker, Stefanie Tobin, « The Buerden of Online Friends : the effects of giving up Facebook on stress and well-being », The Journal of Social Psychology, mars 2018.
5)
Source citée : Le billet de Frédéric Beigbeder, France Inter, 2 novembre 2017.
livres/cyberminimalisme_-_karine_mauvilly.txt · Dernière modification : 2021/08/13 13:56 de Un utilisateur non connecté