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Pourquoi devoir chercher des alternatives ?
Un choix philosophique et politique qui justifie tous nos petits inconforts numériques du quotidien ?

Décider de mettre en place une ou plusieurs des alternatives proposées ici, c’est aussi se donner quelques inconforts de plus dans nos usages numériques : s’habituer à un autre système d’exploitation, changer d’adresse mail, convaincre des proches d’utiliser une application cryptée plutôt que celle que « tout le monde utilise », c’est s’astreindre à faire des recherches plus précises avec un outil qui ne sait pas déjà tout de vous… Le monde du numérique propriétaire nous promet toujours plus de facilités, plus d’ergonomie, plus d’outils intuitifs, alors pourquoi se compliquer la vie en allant utiliser du logiciel libre ?

• Parce que derrière ce choix d’un numérique libre, il y a un choix éthique qui nous permet de pouvoir faire les mêmes actions, les mêmes utilisations, sans vendre notre vie privée, sans payer nos usages numériques à coup de grandes braderies sur nos vies.
• Parce que faire le choix d’un numérique libre, c’est opter pour une société du partage où de nombreuses personnes travaillent pour un bien commun et non pour une société du capitalisme de surveillance ou quelques-uns s’enrichissent sur la manipulation consciente de tous et toutes les autres.
• Parce que faire le choix d’un numérique libre, c’est faire un choix politique d’une démocratie encore possible. Quand les GAFAM prouvent qu’ils peuvent manipuler des élections, modifier l’opinion publique via leurs réseaux sociaux, faire le choix du logiciel libre devient un choix politique, démocratique. La concentration de pouvoirs dans quelques sociétés privées, qui à l’échelle planétaire développent des applications gratuites qui leur garantissent des revenus équivalant aux PIB de certains pays africains, garantit-elle encore une possible indépendance des décideurs politiques ?
• Parce que le choix d’un numérique libre, dans le monde de l’éducation n’est plus un choix, mais un devoir. Il n’est pas imaginable de pouvoir proposer une action d’éducation à l’aide d’outils de soumission de masse. L’éducation ne peut être qu’émancipatrice sinon elle n’est qu’obéissance et aliénation. Elle ne peut émanciper par son propos et mettre des chaînes aux enfants ou aux jeunes qu’elle fait grandir, par l’usage d’outils privateurs.
• Parce que le choix du numérique libre est LA seule solution pour tenter d’échapper au monde orwellien que nous promettent ou nous soumettent les GAFAM : un monde où tout est « marketing », où toute donnée devient une occasion de nous voir comme un ou une consommatrice, qu’il s’agisse d’une donnée de santé, d’un choix religieux ou politique, ou d’une simple métadonnée qui permet de savoir quand notre cerveau est disponible à la publicité…
• Parce que le choix du numérique libre est un choix de société que nous pouvons faire. Un choix entre, d’une part, une société du capitalisme de surveillance, un capitalisme 2.0 où nous ne sommes plus que des consommateurs, et d’autre part, une société où le partage, le volontariat, la coopération, l’envie de « faire société » guident nos actes.

Ce choix nous l’avons !

Fiche #99 (conclusion) de l'exposition « des alternatives possibles »,
réalisée par les partenaires du projet « La face cachée du clic » en 2023.

Télécharger la version PDF de cette fiche – PDF A2 – 396 Kio

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